[ALMANACH]. - Lot 38

Lot 38
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
[ALMANACH]. - Lot 38
[ALMANACH]. Petit almanach des dames. Seconde année. Paris : Rosa, [1812]. — In-18, 127 x 78 : (15 ff.), 180 pp., (3 ff.), 6 planches. Cartonnage à la Bradel ocre vernissé, frise florale en encadrement sur les plats, angelot gravé au pointillé au centre, dos lisse orné, tranches dorées, étui moderne en plexiglass (reliure de l’époque). Grand-Carteret, Les Almanachs français, n° 1602. - Culot, Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire, n° 190, ill. pl. VI, VII et XI. - Ehrman, « Les reliures au vernis sans odeur, autrement dit “Vernis Martin” », The Book Collector, XIV, 1965, pp. 523-527. - Fabienne Le Bars, Reliures de la Bibliothèque nationale de France [en ligne sur : reliures.bnf.fr]. Le Petit almanach des dames a paru de 1811 à 1832, selon Grand-Carteret. Cette seconde année renferme un titre orné et 6 figures hors texte gravés sur métal par Macret d’après divers artistes, chacune accompagnée d’un feuillet de légende. Charmant spécimen de reliure dite au vernis sans odeur, décorée de fines gravures en deux tons. Ce type de reliures dites au vernis sans odeur, ou « vernis Martin », fut inventé par Théodore-Pierre Bertin (1751-1819) au tournant du XIXe siècle. Notre exemplaire ne porte pas le timbre sec ni l’étiquette du brevet d’invention que l’on rencontre parfois. Cet exemplaire est répertorié par Paul Culot dans son étude Relieurs et reliures décorées en France aux époques Directoire et Empire (PC24). « Dans le domaine de la reliure, il faut aussi créditer Théodore-Pierre Bertin de la production de reliures dites au vernis sans odeur, aussi improprement appelé vernis Martin par référence au vernis mis au point à Paris en 1728 par les frères Martin dans le domaine de l’ameublement ; ce vernis permettait d’obtenir à moindres frais l’aspect vernissé des laques orientales alors nouvellement mises au goût du jour en France. Au tournant du XIXe siècle, Bertin adapte ce procédé à la réalisation de reliures en carton vernis […]. La production de ces reliures atypiques, toujours de petits formats (in-12 ou in-8), reste marginale et très limitée dans le temps » (Fabienne Le Bars). Cet exemplaire provient de la superbe collection de Michel Wittock. Il a figuré dans Musea Nostra (Gand, 1996, p. 69, ill.) et dans Une vie, une collection (Bruxelles, 2008, n° 61, ill.). Reliure habilement restaurée depuis la vente Wittock. Petits frottements sur les mors, craquelures au vernis, rousseurs. Provenance : Michel Wittock, avec ex-libris (VII, n° 79).
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