Alfred de VIGNY. 10 L.A., 1861-1863, à Augusta... - Lot 243 - Ader

Lot 243
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Estimation :
8000 - 10000 EUR
Alfred de VIGNY. 10 L.A., 1861-1863, à Augusta... - Lot 243 - Ader
Alfred de VIGNY. 10 L.A., 1861-1863, à Augusta Bouvard ; 24 pages in-8 montées sur onglets sur des ff. de papier vergé, le tout relié en un volume in-8 demi-maroquin vert à coins avec filet doré, dos à nerfs orné de fleurons dorés, étui (Devauchelle). Importante correspondance, témoignage pathétique des trois dernières années de la vie du poète, à Augusta Bouvard, le « dernier amour ». [Augusta Froustey, dite Bouvard (1836-1882), fille naturelle du baron Poupart de Wilde, a rencontré Vigny en 1858 ; elle est alors préceptrice dans une famille russe. Un an plus tard, Vigny l’installera dans un meublé, près de chez lui, rue du Colisée ; elle vivra désormais de leçons particulières. Cette liaison dura jusqu’à la fin de la vie de Vigny, souffrant près de deux ans un terrible martyre de la « gastralgie » ou cancer gastrique qui devait l’emporter (« les lugubres lettres d’amour de Vigny vieillissant à une jeune institutrice », a écrit Francis Ambrière) : la dernière lettre, ici recueillie, est écrite moins d’un mois avant sa mort ; quelques jours auparavant, Vigny avait rédigé un codicille à son testament, léguant à Augusta (alors enceinte) une somme de 20.000 francs, « en témoignage de l’attachement particulier que je lui ai voué et de mon estime pour son caractère courageux, pour ses talents rares et sa vie laborieuse ». La plus grande partie des lettres de Vigny (38) à Augusta a été révélée par V.L. Saulnier en 1952, Lettres d’un dernier amour : « Ces textes sont extrêmement émouvants, bouleversants parfois ; cruels témoignages sur l’agonie d’un grand poète ; jamais nous n’avons été si près de lui, dans l’intimité la plus humaine ». Une version très romancée de cette liaison a été donnée par Maurice Toesca, Un dernier amour, Alfred de Vigny et Augusta (Albin Michel, 1975), avec des fragments d’une douzaine de nouvelles lettres. Cette correspondance, selon Madeleine Ambrière, « permet de suivre un itinéraire fiévreux et pathétique d’amour et de mort », « la
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