[Napoléon Ier]. Joseph-Saturnin, comte de... - Lot 668 - Ader

Lot 668
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[Napoléon Ier]. Joseph-Saturnin, comte de... - Lot 668 - Ader
[Napoléon Ier]. Joseph-Saturnin, comte de Peytes de moncabrié (1741-1819) contre-amiral. L.S. comme capitaine de vaisseau avec post-scriptum a.s., Paris 5 mai 1814, [au baron Malouet, ministre de la Marine] ; 5 pages in-fol. Intéressant témoignage sur l’embarquement de Napoléon pour l’île d’Elbe, et relation d’un entretien avec l’Empereur, le 27 avril à Fréjus. Lorsque Moncabrié se présenta devant « l’ex Empereur Napoléon [...], à Fréjus pour l’embarquer et le conduire à l’Isle d’Elbe », Napoléon s’est plaint des engagements pris avec les Anglais et du traitement qu’on lui réservait ; il a exposé pourquoi, au lieu de s’embarquer sur la Dryade de Moncabrié, il se livrerait entièrement à ses ennemis... Puis Napoléon a raconté ce qu’il avait vu sur sa route à travers la France : « De Fontainebleau à Valence, j’ai été accueilli avec de vives acclamations par les troupes et les habitans des villages et vilages : dans l’armée du maréchal Augereau particulierement, les soldats m’exprimerent le plus vif intérêt par les cris répétés de vive l’empereur »... Cependant un soldat le détrompa quant à la sincérité du maréchal... « Dans plusieurs endroits de mon passage, j’ai reçu entr’autre preuve d’intérêt du Peuple, des billets jettés dans ma voiture qui n’etoient que l’effusion du cœur et qui exprimoient surtout les regrets qu’on avoit de mon départ [...]. Dès mon entrée en Provence, j’ai été horriblement traité, surtout à Orgon à Avignon et à Aix : les femmes, les enfans et la populace m’ont traité indignement et sans les étrangers qui étaient avec moi, j’aurais couru les plus grands dangers ; cela m’a fort affecté [...]. Si j’avais voulu continuer la guerre, je le pouvais, même étant devant Paris ou une poignée de traitres m’ont lâchement abandonné : il m’était également facile d’etablir la guerre civile en France en accueillant les élans d’intérêt des troupes et des habitans de quelques communes, mais ce n’etait point mon intention ; d’ailleurs, à quoi bon ?
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