CŒURDEROY (Ernest). Hurrah!!! ou la révolution... - Lot 83 - Ader

Lot 83
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CŒURDEROY (Ernest). Hurrah!!! ou la révolution... - Lot 83 - Ader
CŒURDEROY (Ernest). Hurrah!!! ou la révolution par les cosaques. Londres, octobre 1854. — In-8, 173 x 118 : (4 ff.), 437 pp. Demi-basane blonde, dos lisse orné, tranches mouchetées (reliure de l’époque). Édition originale rarissime. Ce texte est l’œuvre du poète et théoricien de la révolution apocalyptique Ernest Cœurderoy (1823-1862), dont les écrits sont des cris de rage et d’indignation. Il est l’un des précurseurs de l’anarchisme. Ce manifeste fut composé par l’auteur lors de son exil en Italie ; il est le fruit de la profonde déception qu’il éprouva suite à l’échec de la révolte populaire de juin 1848. Cœurderoy ne voulait plus croire à une révolution qui répèterait les erreurs du passé mais à une révolution surgie du dehors, qui viendrait du Nord, portée par les Cosaques avec à leur tête le tsar Nicolas. « Hurrah! ou la Révolution par les cosaques prophétise qu’en appliquant un «despotisme de conquête, d’action, d’audace», le gouvernement russe réussira à rassembler tous les peuples slaves pour une grande invasion de l’Occident : « Il faut que la Révolution s’accomplisse ! Les Russes ont soif de sang !» Les Cosaques, incompris, selon l’auteur, par l’Occident, ne résument pas seulement symboliquement ces forces armées russes, mais en constituent la partie centrale essentielle… Le manifeste de Cœurderoy se termine sur une vision de l’invasion : le tsar se faisant à son tour Cosaque - «[l]e Cosaque est roi de Russie, et le Tzar doit être Cosaque… » -, les forces russes s’approchent progressivement de l’Europe occidentale et finissent par envahir la France » (Charlotte Krauss, La Russie et les Russes dans la fiction française du XIXe siècle (1812-1917) : D’une image de l’autre à un univers imaginaire, 2007, p. 241). Pour l’auteur, l’invasion et la destruction est donc un préalable à une nouvelle liberté ; il fait cette prière page 41 : « Slaves, mes frères, du fond des grandes villes d’Occident, je tends les bras vers vous. QUE VOTRE RÈGNE
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