Cheval composite monté par un roi ailé, Iran... - Lot 173 - Ader

Lot 173
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Cheval composite monté par un roi ailé, Iran... - Lot 173 - Ader
Cheval composite monté par un roi ailé, Iran qâjâr, signé Ramezân Ali, daté 1190 H. / 1776-77 Dessin à l’encre et à la gouache sur page cartonnée représentant un homme couronné et ailé tenant une canne à quatre têtes de dragon, assis sur un cheval galopant composé d’enchevêtrement d’hommes et d’animaux. Il passe de profil vers la gauche sur un fond blanc. Encadrements jaune, bleu et rouge et inscription poétique en persan dans la partie supérieure à l’encre rouge, en caractères nasta’liq : « Mâni est surpris de l’habilité de ma plume, que l’art du dessin dure pour toujours (…) [voici le portrait de] Hamzeh, le cinquième sommet du mont Qâf ». Suivie de la signature de Ramezân Ali et de la date de 1190 H. / 1776-77. 13,5 x 20,5 cm État : éclats de peinture sur l’ensemble. L’inscription suggère que l’ange sur le cheval est une représentation de Hamzeh, l’oncle du Prophète Muhammad. Ramezân Ali est un artiste iranien actif à la fin du XVIIIe siècle, connu pour ses aquarelles d’animaux fantastiques ou composites. Ce dessin est cité chez Karim Zâdeh Tabrizi, Aḥvāl wa āṯār-i naqqāšān-i qadīm-i Īrān wa barẖī az mašāhīr-i nigārʹgar-i Hind wa ʻUs̲mānī, 1985, p. 209. Pour un autre dessin composite du même artiste, voir le catalogue de Sotheby’s, 28 avril 1981, lot 255. A winged king riding a composite horse, Qajar Iran, signed and dated Les créatures composites semblent voir le jour dans les créations artistiques indiennes et persanes dès la fin du XVIe siècle. Ce bestiaire, dominé par les figures du dromadaire, du cheval et de l’éléphant chevauchées par des cavaliers, a la particularité d’avoir un corps composé d’animaux d’une grande diversité enchevêtrés les uns dans les autres et pouvant inclure des figures humaines ou monstrueuses telles que des dîvs et des démons. Ces représentations, devenues thème de prédilection des artistes en Iran, au Khorasan et en Hindoustan au XVIIe siècle, apparaissent principalement sous forme de dessins d’album isolés, réalisés à l’encre et parfois rehaussés de couleurs. On trouve également ces créatures sur d’autres supports tels que des tapis, des décors architecturaux ou des cornes à poudre en ivoire mogholes. Leur origine fait débat. Si Armen Tokatlian évoque comme source des manuscrits arméniens peints par Grigoris, le Catholicos d’Aghtamar (1510-1534), d’autres y voient plutôt une inspiration du style animalier de l’ancien Luristan, tandis que la tradition hindoue pré-mongole est la plus souvent citée comme référence. Quelle qu’en soit l’origine, et leur signification réelle, les versions convergent vers l’idée de représentations ésotériques pouvant être une allégorie du lien entre diversité de l’existence et Unicité de l’Etre Absolu (Dieu) ou symboliser la nécessité pour l’homme (représenté par le cavalier) de maîtriser ses passions et son for intérieur (représentés par les figures contorsionnées pour former le corps de sa monture). Références : DEL BONTA, Robert J., “Reinventing nature: Mughal composite animal painting”, in Flora and fauna in Mughal art, vol 50, mars 1995, Marq publications, Mombay, pp. 69-80. TOKATLIAN, Armen, “L’énigme des figures composites”, in Ars orientalis, 2014, pp. 1-11.
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