Henri Gabriel IBELS et ses contemporains

jeudi 14 mai 2009 14:00
Drouot Richelieu - Salle 9Exposition publique à l’Hôtel Drouot Richelieu – salle 9Mercredi 13 mai de 11h à 18 hJeudi 14 mai de 11h à 12hTéléphone pendant les expositions : 01 48 00 20 09
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Henri-Gabriel Ibels naquit à Paris le 30 novembre 1867 et y mourut en février 1936, à l’âge de 69 ans. En 1888, il entra à l’Académie Julian et fréquenta l’atelier de Paul Sérusier au faubourg Saint-Denis. Il devint ainsi l’un des membres du groupe des Nabis, avec Bonnard, Denis, Ranson, Roussel et Vuillard. Il s’enthousiasma pour Gauguin et son dessin aux traits cernés. En 1889, il séjourna à Pont-Aven et y peignit son Bois d’Amour. Il participa aux premières expositions nabies, en particulier chez Le Barc de Boutteville en 1891. Bientôt cependant, sans désavouer la parenté artistique qui le liait à eux, Ibels s’éloigna de l’orientation mystique du groupe et se consacra à l’observation du peuple, du monde ouvrier, des demi-cabots, du cirque et du théâtre. En 1893, à la demande d’André Marty, il illustra Le Café Concert de lithographies, conjointement avec Toulouse-Lautrec. Son attention sociale, couplée à son engagement pro-dreyfusard et à son soutien au mouvement anarchiste, lui valut le surnom de « Nabi journaliste ». Il fonda Le Sifflet en 1898 pour combattre l’anti-dreyfusard Forain, avec qui il demeura toutefois ami. Après 1900, il collabora à des journaux satiriques tels L’Assiette au beurre, L’Escarmouche et Le Rire, contribua à la fondation de la Société des Humoristes et vécut de cours de dessin qu’il donnait dans les écoles d’art appliqué de la Ville de Paris. En 1910, il devint secrétaire artistique du théâtre de l’Odéon, sous la direction d’Antoine. Il se consacra alors surtout à son activité de décorateur et de costumier. Il fut décoré de la Légion d’Honneur en 1913. Vers la fin de sa vie, il publia divers ouvrages, dont le recueil de caricatures L’Art et la manière de former un Ministère (1930). Son frère André fut un écrivain symboliste dont Ibels illustra parfois les textes (cf. notre n° 80, « Les Cirques »). André fonda notamment la Revue Anarchiste en 1893. Sa demi-soeur, Louise (née en 1891 de mère hollandaise) fut aussi une illustratrice et une poétesse qui tirait son inspiration du monde du théâtre.
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