Angel Alonso

Hommage à Angel Alonso pendant la Fiac

Un ensemble de 76 œuvres inédites, dont 24 tableaux, de l’artiste d’origine espagnole Angel Alonso (1923-1994), provenant de la collection d’un ami du peintre, sera dispersé par la maison de ventes Ader  dimanche 20 octobre 2019 à Paris, Drouot. Maîtres David Nordmann et  Xavier Dominique ont choisi le week-end de la Fiac pour mettre à l’honneur cet artiste du geste et de la couleur, dont les œuvres essentiellement monochromes seront proposées à partir de quelques centaines d’euros jusqu’à 15 000 euros. 

« Angel Alonso est un peintre du geste et de la matière que nous défendons depuis longtemps. Nous sommes fiers de pouvoir mettre en lumière son œuvre au moment de la Fiac, à travers un ensemble de 76 œuvres inédites, dont 24 tableaux, provenant de la collection de l’un de ses amis », révèlent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique à propos de la vente aux enchères dédiée à l’artiste d’origine espagnole, organisée pendant la Fiac, dimanche 20 octobre 2019, à Paris, Drouot.

« Son travail sur le relief et la matière, et la force de son écriture stylistique, peuvent rapprocher son art de celui de deux artistes espagnols de renom : Antoni Tapiès (1923-2012) et Manolo Millarès (1926-1972). Mais l’indépendance d’Alonso vis-à-vis des galeries l’a maintenu dans une certaine confidentialité. Nous espérons que cette vente hommage, organisée pendant l’un des plus grands rendez-vous de l’art contemporain, permette à l’artiste d’accéder à la renommée induite par son talent », développent les commissaires-priseurs.


La nature comme matière première
Alonso refusait d’utiliser des peintures achetées dans le commerce. Il créait ses propres couleurs en broyant lui-même les pigments, en y adjoignant d’autres matières comme la poudre de charbon ou de marbre. Il s’inspirait directement des traités anciens de fabrication de la peinture pour réaliser ses mélanges. « Je l’ai vu, des années durant, étudier les textes les plus anciens de la technique pictu- rale pour retrouver des secrets perdus (...). Charbon ou herbes brûlées, la couleur y accédait à une profondeur qu’elle n’a jamais connue ailleurs. Ses noirs sont les plus noirs, les plus denses de toute la peinture, ses blancs plus serrés, plus éclatants que ceux d’une maison grecque sous le soleil, ses jaunes plus intenses que celui d’un champ de colza en juillet... », confiait Jeannine Worms (1923-2006) femme de lettres et collectionneuse des œuvres d’Alonso.

Sur ses monochromes, il intègre des éléments naturels : terre, paille, cailloux, bouts de bois, feuilles, pommes, branches... « En 1960 Alonso s’installe près de Chartres au milieu des terres cultivées de la Beauce qui deviendra son lieu de ré- flexion et de recherche, centré principalement sur la couleur. Il se consacre à la pein- ture en contact avec la terre et la nature », poursuivent Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique.





Resté à distance des galeries...
Angel Alonso quitte définitivement l’Espagne franquiste en 1947 pour s’installer Paris. Il fait alors la connaissance d’artistes de renom, comme Georges Braque, Lanskoy, Vieira Da Silva, Tal-Coat, et Nicolas de Staël... Repéré par les plus grands galeristes de l’époque, comme la galerie Jeanne Bucher et Jacques Dubourg, il refuse pourtant de travailler avec eux.


...il bénéficie du soutien de grands collectionneurs et mécènes
S’il se tient à distance des professionnels du marché de l’art, et en premier lieux des galeries, Angel Alonso pourra compter sur le soutien de ses collectionneurs pour travailler à son art sans aucune compromission. Dans les années 1970, le Comte de Flers réunit un groupe de mécènes autour d’Alonso pour l’aider financiè- rement, dont les collectionneurs Vivien et Aymar de Gunzburg, Béatrice Rosenberg et le célèbre tailleur parisien Gilbert Féruch...



La collection de Jean-Marie Pingault, l’ami d’Alonso
« D’autres que moi ont décrit le travail d’Angel beaucoup mieux que je ne pourrais le faire ; mais il a fait partie de ma vie, et de celle de ma famille pendant une trentaine d’années, écrit Jean-Marie Pingault, le collectionneur qui a rassemblé les œuvres présentées à la vente. Je le revois encore, sonnant à ma porte un matin vers huit heures et m’offrant quelques œuvres « à offrir à des gens que tu aimes » (...) Toutes ses œuvres ont marqué ma vie. Elles n’étaient pas une « collection » au sens habituel du mot, mais les jalons d’une longue amitié avec un homme hors du commun, un peintre ! »


Un artiste rare sur le marché 
Les toiles d’Angel Alonso sont rares sur le marché. Plusieurs de ses tableaux se trouvent en Espagne, exposés dans les plus grands musées. En 2009, le Musée de la Reina Sofia, à Madrid, a fait notamment l’acquisition d’un nombre important d’œuvres de l’artiste. En France, une exposition rétrospective lui a été consacrée au Centre d’art contemporain de Dreux en 2013. La maison de ventes Ader rend à son tour hommage à ce grand nom de l’abstraction d’après-guerre, en dispersant aux enchères un ensemble de 76 œuvres estimées de quelques centaines d’euros jusqu’à 15 000 euros.

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Angel ALONSO - Spécial FIAC !
dimanche 20 octobre 2019 14:00
Salle 6 - Drouot-Richelieu, 9, rue Drouot 75009 Paris
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