1,7M€ POUR LA VENTE D'ART DÉCO : HOFFMANN, INGRAND, POILLERAT ET L’UAM PLÉBISCITÉS
Mise à jour du 12 février 2021
Organisée vendredi 12 février 2021 à Paris, Drouot, la vente d'arts décoratifs du XXe siècle a totalisé 1,7 millions d'euros frais compris. Les enchères se sont envolées jusqu'à 128.000 euros frais compris pour une tapisserie reprenant une composition de Fernand Léger. Parmi les temps forts de cette vacation, un bureau d'Andre Lurçat (1894-1970), membre de l'Union des artistes modernes (UAM), a été préempté à 16.000 euros frais compris par le Centre Pompidou. Quant à l'ensemble de luminaires provenant de la Maison de la Radio, il a totalisé 421.760 euros.
Organisée à Paris, Drouot, par Maîtres David Nordmann et Xavier Dominique, avec Emmanuel Eyraud, expert en arts du XXe siècle, la vente du vendredi 12 février 2021 rassemblait les plus grands noms de l’histoire des arts décoratifs à l’image de Josef Hoffmann, Eugène Printz, André Arbus, Max Ingrand. Une sélection de pièces inédites de ces artistes était présentée aux enchères.
Les ventes aux enchères d’arts décoratifs du XXe siècle de la maison Ader sont aujourd’hui considérées comme des références par les amateurs et les acheteurs, qui reconnaissent le soin apporté par la maison de ventes, en collaboration avec l’expert Emmanuel Eyraud, à la sélection et à la documentation des œuvres présentées aux enchères. Des pièces inédites et encore inconnues du marché de l’art figuraient ainsi au catalogue, à l’image d’une tapisserie de grand format reprenant une composition de Fernand Léger, dont un exemplaire identique se trouve au musée national Fernand Léger de Biot, adjugée 128.000 euros frais compris.
121.600 euros pour un meuble original de Josef Hoffmann
« Josef Hoffmann a été, est et restera une figure tutélaire de l’architecture et du design du XXe siècle », explique l’expert Emmanuel Eyraud en citant une phrase du Corbusier qui, pour lui rendre hommage après sa disparition en 1956, déclarera : « qu’il était l’un des éclairs de la route architecturale ». La maison Ader présentait lors de la vente du 12 février un exceptionnel meuble en bois noirci, ouvrant par deux portes en façade, très probablement une pièce unique réalisée pour l'Exposition de printemps des Arts Décoratifs Autrichiens organisée à Vienne en 1912. « Le mobilier présenté lors de cette exposition (…) sera une source d’inspiration fondatrice pour le mouvement Art déco en France », explique l’expert en précisant qu’aucun des meubles montrés lors de cette manifestation n’avait jusqu’à aujourd’hui refait surface. Quasiment absent des collections muséales françaises, le designer autrichien est pourtant considéré comme l’un des pères des arts décoratifs en Europe. Les œuvres originales d’Hoffmann sont extrêmement rares sur le marché de l’art. Ce meuble inédit a été adjugé 121.600 euros frais compris.
421.760 euros pour les luminaires de la Maison rondeUn ensemble de luminaires de la Maison de la Radio était également mis aux enchères. Au programme de la vente figurait en effet 10 paires d’appliques du maître verrier et décorateur français Max Ingrand (1908-1969), provenant du studio 102 et 4 paires d’appliques de Gilbert Poillerat (1902-1988), du studio 103. L'ensemble a totalisé 421.760 euros frais compris sous le marteau de Maître Elsa Joly-Malhomme « Ces luminaires proviennent directement de la maison ronde. Ils ont été installés dans les salles des Variétés et de Musique conçues et aménagées par l’architecte Jean Niermans entre 1961 et 1963, date de l’inauguration de la Maison de la Radio par le Général de Gaulle », précise Elsa Joly-Malhomme, commissaire-priseur d’Ader Entreprises & Patrimoine, filiale de la maison Ader. « J’ai eu la chance d’organiser les premières ventes aux enchères des matériels de Radio France. Pendant 4 ans, ces dispersions ont suscité un véritable engouement populaire. »
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