L’oeil de Talabardon & Gautier - "Oeuvres choisies" 



Les 21 et 23 mars prochains, la maison ADER aura l’immense honneur de présenter aux enchères le fonds de la galerie Talabardon & Gautier, connue pour ses découvertes : le premier tableau signé de Rembrandt et Le hibou perché sur un arbre de Caspar David Friedrich. Tableaux anciens, dessins, objets d’arts : ce sont près de 350 œuvres emblématiques de leur goût qui seront vendues à l’Hôtel Drouot. Les ventes sont organisées pendant la semaine du Salon du dessin - dont Talabardon & Gautier est l’un des membres fondateurs - qui réunit à Paris les plus grands amateurs d’art et illustre le goût français. L’estimation de l’ensemble avoisine les 5 millions d’euros. À travers ces trois ventes, la maison Ader rend hommage à l’une des plus grandes galeries françaises.




TABLEAUX, SCULPTURES ET DESSINS AUX ENCHÈRES

Le 21 mars d’abord seront présentées, avec le concours du cabinet Turquin, près de 150 toiles signées par les grands noms de la peinture du XIXème siècle français qui ont fait leur renommée.

Parmi eux, un portrait viril de Condottiere par Jean-Auguste-Dominique Ingres où le peintre s’inspire de la Renaissance vénitienne. L'œuvre est estimée 150 000 / 200 000 €. Un paysage de Gustave Courbet, Vue de Saintes, prise de Lormont, sujet original pour l’artiste, devrait également retenir l’attention des collectionneurs. Réalisé en 1865, sa traçabilité est parfaite : il est présenté aux enchères avec une estimation de 60 000 / 80 000 €. Enfin, une Adoration des Bergers de Théodore Chassériau sera proposée à 18 000 / 25 000 €. 

La vente compte de nombreux paysages, spécialité de la galerie, avec notamment une œuvre de l’artiste suisse Giuseppe De Nittis en 1882 lors de son voyage avec Monsieur et Madame Alphonse Daudet (estimation : 15 000 / 20 000 €) ainsi que des oeuvres de Pierre-Henri de Valenciennes, Prosper Barbot, Simon Denis, Alexandre-Hyacinthe Dunouy, Émile Charles Joseph Loubon, Alexandre-François Caminade… etc.

Des tableaux plus anciens sont également présentés, comme la Leçon de broderie de Michael Sweerts peinte par l’artiste flamand vers 1650 et estimée 80 000 / 100 000 € ou encore un cuivre de Jacopo Ligozzi représentant le Martyre de Sainte-Catherine d’Alexandrie estimé 15 000 / 20 000 €. 




Gustave Courbet
Vue de Saintes, prise de Lormont
Toile
32 x 46 cm
Estimation : 40 000 / 60 000 €





Jean-Auguste-Dominique Ingres
Le Condottiere
Toile
53,5 x 43 cm
Estimation : 120 000 / 150 000 €




Giuseppe De NITTIS
Le lac des Quatre-Cantons depuis Rigi-Kulm
Panneau
27 cm x 41 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €




Simon DENIS
Le Vésuve en éruption
Papier marouflé sur carton
46 cm x 61 cm
Estimation : 20 000 / 30 000 €





Michael SWEERTS
La Leçon de broderie
Toile
50,5 cm x 39,5 cm
Estimation : 80 000 / 120 000 €




Jacopo LIGOZZI
Le Martyre de sainte Catherine d’Alexandrie
Cuivre
51,4 cm x 35,2 cm
Estimation 15 000 / 20 000 €






Des émaux ainsi qu’une vingtaine de sculptures expertisés par le cabinet Lacroix-Jeannest viennent compléter cette vente. Parmi elles, un travail préparatoire en terre cuite réalisé par David d’Angers pour le monument érigé en souvenir de Xavier Bichat à Bourg-en-Bresse (estimation : 10 000 / 12 000 €). Tout au long de sa carrière, ce grand représentant du romantisme s’est intéressé à la médecine, à l’anatomie, fasciné par l’idée de la vie et de la mort. Deux bustes importants sont également à signaler : l’un en marbre, du sculpteur romain Giacomo Spalla estimé 10 000 / 15 000 € - portrait d’Etienne Vincent de Margnolas - l’autre, en terre cuite, d’Émile-Antoine Bourdelle, rare buste de jeunesse (estimation : 3 000 / 4 000 €). Notons enfin un plâtre original patiné, une pièce unique du premier buste réalisé à l'effigie d’Alexandre Dumas père, totalement inédit de Jacques-Auguste Fauginet, achevé  en 1831 et estimé 12 000 / 15 000 €.




Pierre-Jean David, dit David d'ANGERS
Bichat, esquisse préparatoire pour le groupe monumental à Bourg-en-Bresse
Terre cuite originale
H. 25 x L.15,5 x P.16,7 cm
Estimation : 10 000 / 12 000 €





Giacomo SPALLA
Portrait d’Etienne Vincent de Margnolas (1781-1809)
Buste en marbre
H. 59,6 x L. 28,2 x P. 27,5 cm
Estimation : 10 000 / 15 000 €






Emile-Antoine BOURDELLE
Buste de jeune fille
Terre cuite
H. 46,8 ; l. 35 ; P. 17 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €





Jacques-Auguste FAUGINET
Alexandre Dumas, père
Plâtre original patiné à l’imitation du bronze
H. 64 cm
Estimation : 12 000 / 15 000 €






Grande spécialiste du dessin, la galerie a, au fil des années, acquis de nombreuses esquisses, aquarelles, croquis et estampes. C’est de cet écrin qu'ont été extraites près de 150 feuilles, sélectionnées avec le concours du cabinet de Bayser, pour être présentées à la vente le 23 mars. Talabardon & Gautier est, rappelons-le, un des membres fondateurs du Salon du dessin et de Fine Art Paris. 
Les amateurs seront ravis de trouver une des plus belles scènes familiales de l’artiste Léopold Boilly : Jeune fille portant son frère sur ses épaules dans un jardin. Cette estompe de pierre noire rehaussée de gouache blanche restitue de façon spectaculaire la texture des étoffes et l’éclat de la peau. La feuille est estimée entre 80 000 et 100 000 €. 




Louis-Léopold BOILLY
Jeune fille portant son frère sur ses épaules dans un jardin
Pierre noire, estompe et rehauts de gouache blanche sur papier chamois
47,3 x 33,9 cm
Estimation : 80 000 / 100 000 €






Plus tard, un portrait au fusain de Paul Gauguin représentant l’écrivain et théoricien Jean Moréas sera mis aux enchères avec une estimation de 150 000 à 200 000 €. Une aquarelle de Gustave Moreau, Le Poète persan, devrait aussi retenir l’attention des enchérisseurs. Le format, étiré en hauteur, accentue le sujet mystique de l'œuvre ici traité avec le raffinement et la subtilité propre aux miniatures persanes que l’artiste appréciait. Elle est estimée entre 150 000 et 200 000 €.




Gustave MOREAU
Le Poète persan
Mine de plomb, aquarelle et gouache sur papier crème
36,5 x 16,4 cm
Signé en bas gauche : Gustave Moreau
Estimation : 150 000 / 200 000 €






LE GOÛT TALABARDON & GAUTIER

Depuis plus de 30 ans, la galerie fondée par Bertrand Talabardon et Bertrand Gautier rue du Faubourg Saint Honoré, propose aux collectionneurs des œuvres sélectionnées avec le plus grand soin. “Nous sommes attachés à réunir des ensembles qui dialoguent entre eux, quelle que soit leur discipline” explique Bertrand Gautier.

Attentifs au dynamisme institutionnel parisien des années 80/90 - qui fit émerger le Musée d’Orsay ainsi que le Musée de la Vie romantique - les deux esthètes contribuèrent non seulement à mettre en lumière les classiques de la première moitié du XIXème siècle mais aussi à présenter des artistes méconnus tels que François Bonhommé et Léon Bonvin. Ce dernier a d’ailleurs fait l’objet d’une récente exposition à la Fondation Custodia. Outre l’intérêt des deux associés pour le XIXème siècle à travers la publication de catalogues de référence qui ont fait école - ils en sont aujourd’hui des spécialistes mondialement reconnus- l’un des points forts de la galerie est l'ouverture à des périodes plus anciennes. Ils affichent à la fois un goût pour la peinture française et étrangère du XVIIème siècle- à travers la redécouverte de Joseph Werner- et un goût pour un XVIIIe siècle choisi, avec par exemple des œuvres de François Boucher ou de Jean-Baptiste Marie Pierre

Recherches approfondies et passion pour l’histoire ont permis aux deux associés de faire des découvertes majeures pour l’histoire de l’art et d’établir la réputation de leur œil. Leur leitmotiv ? L’exigence, qui concerne à la fois la qualité, l’état mais également l’importance historique des œuvres qu’ils proposent dans leur galerie, susceptibles de retenir l'intérêt de collectionneurs particuliers autant que de musées. ​​”Nous sommes nos premiers clients” précise Bertrand Gautier, “nous avons acheté et choisi chacune des œuvres que nous vendons”. Ces “passeurs d’art”, comme ils se définissent eux-mêmes, ont imposé un véritable goût, un regard singulier et sont aujourd’hui reconnus comme des galeristes majeurs


C’est aujourd’hui 30 ans de passion, de temps et de travail qui sont vendus aux enchères.





POURQUOI UNE VENTE AUX ENCHÈRES ?

Nous allons repenser notre mode de travail, notre fonctionnement. Mais surtout, nous allons continuer à être présents, différemment et en galerie. ” assure Bertrand Gautier

 
Les quelques années difficiles liées à la crise sanitaire ont entraîné l’annulation de plusieurs grandes foires artistiques. C’est ce qui a poussé les deux associés à changer de stratégie. Ils ont décidé de se tourner vers le système des enchères qui depuis quelques années dynamise le marché de l’art. Ces ventes s’inscrivent ainsi dans une tendance générale : les plus grands marchands ont constaté que dernièrement le marché s’était déplacé. Ainsi la vente publique constitue un canal à exploiter, en particulier à Paris qui a aujourd’hui regagné une place de premier choix sur la scène internationale. Galeristes et commissaires-priseurs sont désormais dans “un même bateau” et c’est tout l'intérêt qu’offre la place parisienne. 
 
Près de 350 œuvres, emblématiques du goût Talabardon & Gautier, sont proposées à la vente par la maison Ader à Drouot durant la semaine du Salon du dessin. Toutes sont d’une qualité irréprochable, en excellent état, parfaitement encadrées, très bien documentées.










VENTES : 

Hôtel Drouot
Mardi 21 mars 2023 : vente de tableaux et sculptures
Jeudi 23 mars 2023 : vente de dessins anciens et modernes


RESPONSABLES DE LA VENTE : 

David NORDMANN
+33 (0)1 53 40 77 10
d.nordmann@ader-paris.fr

Xavier DOMINIQUE
+33 (0)1.78.91.10.09
xavier.dominique@ader-paris.fr