Simone de BEAUVOIR. Manuscrit autographe... - Lot 125 - Ader

Lot 125
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Simone de BEAUVOIR. Manuscrit autographe... - Lot 125 - Ader
Simone de BEAUVOIR. Manuscrit autographe (fragment) pour La Longue Marche. Essai sur la Chine, [1955-1957] ; 12 pages in-4 sur papier quadrillé. Sur la Chine. Fragments du récit du voyage officiel qu’elle fit avec Jean-Paul Sartre en Chine, du 6 septembre au 6 octobre 1955. Des passages entiers sont barrés d’une croix ; ailleurs on relève de petites corrections. Le premier manuscrit porte en tête : « 2 à 5 septembre 55 », et est paginé 25 à 30 (avec un bis). Il s’ouvre par des observations des voyageurs dans la salle d’attente d’Orly, où des voyageurs bien habillés jusqu’à la caricature, à destination de Boston, contrastent avec ceux, sobrement vêtus, qui partiront en « expédition officielle » pour Moscou… Notes sur les Soviétiques, Hongrois et Tchèques à l’aérodrome de Moscou, et sur un Sud-Africain, également invité officiel du gouvernement chinois avec qui ils conversent ; aperçus du paysage ; rappel de la présence occidentale en Mongolie depuis le XVIIe siècle (savants, moines, aventuriers)… « Comme Paris est loin ! Derrière moi le temps et l’espace se sont si bien embrouillés, le système de nos besoins – faim, soif, sommeil – et de toute ma vie a été si radicalement lissé qu’il me semble non avoir fait un voyage mais terminé un rite de passage, long, fatigant, et qui m’a jetée insensiblement ailleurs. J’écoute l’aimable discours qu’on nous adresse en chinois et qu’un interprète traduit. Les porteurs de hautes fleurs écarlates, la moiteur de l’air, la forte odeur végétale qui monte de la terre me suffoque. […] Jusqu’ici quand je pensais à la Chine, je pensais à une histoire, une civilisation, un régime […] mais la Chine n’est pas une entité politique ; je devine avec joie, qu’elle a un ciel, ses couleurs, ses arbres, une chair »… Les 16 et 18 décembre 1956, elle envoie de nouveaux textes (paginés 476, 486 bis, 757, 781-782), sur la littérature chinoise : « Sous les Mandchous, la décadence du monde féodal se réflète dans la littérature ; elle commença à s’évader des règles formelles ; des genres nouveaux se développèrent. Le roman devint autre chose qu’un divertissement […] Le Rêve de la chambre rouge entre autres est caractéristique de cette période »… ; et sur Nankin : « Elle fut la capitale des Song dont le règne coïncida avec le plus beau moment de la civilisation chinoise, et on la considère comme l’Athènes de la Chine. […] Les maisons ne ressemblent pas à celles de Pékin. Au lieu de se cacher derrière des murs, elles exhibent des façades de deux à trois étages, garnies de fenêtres »… Etc.
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