Alfred de BOUGY (1814-1874) bibliothécaire,... - Lot 129 - Ader

Lot 129
Aller au lot
Estimation :
600 - 800 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 768EUR
Alfred de BOUGY (1814-1874) bibliothécaire,... - Lot 129 - Ader
Alfred de BOUGY (1814-1874) bibliothécaire, écrivain et historien. 23 L.A.S. (une incomplète de la fin), 1840-1864, à Charles Scriwaneck, professeur de musique à Lausanne ; 94 pages in-4 ou in-8, un en-tête Bibliothèque de l’Université, à la Sorbonne, la plupart avec adresse ou enveloppe. Intéressante correspondance amicale, où il est beaucoup question de ses travaux d’écrivain, mais aussi du théâtre où la fille du violoncelliste, Céleste Scriwaneck, se fait un nom comme comédienne. Les premières lettres datent de Grenoble, et parlent des frasques de la « chaste ex-femme » de son ami, et de sa fille indigne ; il le félicite de se remettre en ménage ; lui-même intrigue, sollicite et postule pour trouver une place à Paris, où il arrive à la fin de 1840, toujours nostalgique du temps où il habitait Lausanne, lui aussi. En juillet 1843, il envoie la nouvelle de la mort subite de son épouse, atteinte de folie, mais aussi une coupure sur les débuts brillants de Mlle Scriwaneck au Palais-Royal. Intermédiaire dévoué entre le père et la fille, il en rapporte des impressions favorables, transmet des éloges de Jules Janin à son sujet, et encourage le rapprochement paternel tout en répugnant à prendre des informations sur sa vie privée… Nouvelles du lancement réussi de son Tour du Léman en 1845, allusions à des Nouvelles vaudoises, une comédie présentée au Théâtre-Français, son Histoire de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, son projet de roman, son remariage… Il salue « notre admirable, notre prodigieuse révolution » de février 1848 : « Je me suis trouvé au milieu des barricades j’ai vu brûler et précipiter dans la Seine les voitures de la Cour j’ai vu le peuple entrer vainqueur aux Tuileries et emporter le trône » (3 mars 1848)… Service de garde national, gestes républicains de la Société des Gens de Lettres… Les journées de Juin le consternent : « Nul espoir de tranquillité durable ici, à moins de vivre toujours sous une verge de fer, sous le sabre de la dictature militaire ; les partis anarchiques et démagogiques sont vaincus mais non détruits, le serpent est coupé en morceaux, mais son venin nous empoisonne, et ses tronçons sont encore dangereux. Ici, plus de commerce, plus d’arts, plus de théâtre, plus de fêtes, plus de littérature, plus de crédit, plus d’argent – chacun enfouit le peu qu’il possède et s’attend à des éventualités sinistres. Paris est un camp, à 9 heures du soir on bat la retraite les bataillons d’infanterie et les escadrons de cavalerie bivouaquent sur les principales places […] c’est le calme du cimetière »... (11 juillet 1848)… Nouveaux succès littéraires et galants… Etc. On joint une L.A.S. au même de son ami Roussot, [Rouen 1er février 1839].
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue