ROMAINS (Jules). Deux poèmes. Paris : Mercure... - Lot 206 - Ader

Lot 206
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
ROMAINS (Jules). Deux poèmes. Paris : Mercure... - Lot 206 - Ader
ROMAINS (Jules). Deux poèmes. Paris : Mercure de France, 1910. — In-8, 195 x 145 : 63 pp., couverture imprimée. Papier doré à la bradel, dos lisse, tête dorée, non rogné, couverture et dos conservés (reliure moderne). Édition originale réunissant deux poèmes de Jules Romains, respectivement titrés Poème du Métropolitain et À la Foule qui est ici. Le premier fut écrit en octobre 1904 et parut pour la première fois dans la Revue littéraire de Paris et de Champagne. Le second fut composé en mars 1909 et dit le 2 juin de la même année par l’acteur Édouard de Max à « la foule du Théâtre de l’Odéon ». EXEMPLAIRE DE GUILLAUME APOLLINAIRE, sur papier d’édition, comprenant cet envoi autographe de l’auteur sur le faux titre : à Guillaume Apollinaire // son ami // Jules Romains Apollinaire et Romains furent parmi les écrivains majeurs du début du XXe siècle. Ils se connurent au début de 1900 et entretinrent une correspondance littéraire très intéressante. Apollinaire consacra un court article à Jules Romains dans le numéro du premier avril 1911 du Mercure de France, article qu’il signa du pseudonyme Montade : « Depuis ma première rencontre avec Jules Romains, et tandis que s’accumulaient les raisons littéraires qui auraient pu nous éloigner l’un de l’autre, la sympathie naquit qui nous rapprochait. Elle vient, m’a-t-on dit, du fait que nous sommes de la même date. C’est le jour le plus romanesque de l’année […] Jules Romains n’a point d’yeux et ses paupières s’ouvrent à peine sur deux cavernes de glace. Au demeurant, son visage est animé et une barbiche dissimule la volonté que marque le menton. L’aspect et l’attitude sont celles d’un secrétaire de syndicat socialiste. La littérature se faisant à l’électricité, n’en doutez pas, Romains serait le Pataud de ces électriciens-là […] Jules Romains est, des hommes que je connais, celui qui pâlit le plus facilement. Un jour, tandis qu’il lisait un article où l’on faisait des réserves sur la Vie Unanime je l’ai vu blêmir. La brutalité lui plaît et aussi certaines formes puériles de la singularité. […] L’auteur de l’Armée dans la ville aime arracher les groupes à leur torpeur, il veut violenter le public, mais son inspiration subit des assauts analogues ». L’exemplaire fut acquis par la suite par Paul Éluard et fut enrichi d’une carte de visite d’Apollinaire, montée sur onglet sur le faux titre, portant sur les deux faces cette missive autographe adressée à Gustave Kahn : « Mon cher maître. Voici des vers et mon adresse. Mes meilleurs souvenirs et mes hommages respectueux aux pieds de Madame et de Mademoiselle Kahn. Je dois vous donner des vers très anciens parce que d’après une observation de mon ami Jules Romains ceux que je compose maintenant déplairaient aux lecteurs du Gil Blas (néanmoins ces vers sont inédits) ». Bel exemplaire malgré des manques à la pièce de titre et le premier et le dernier feuillet brunis. Provenance : Guillaume Apollinaire, avec envoi autographe de l’auteur. – Paul Éluard, avec ex-libris. – Ex-libris M.D.
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