Félicien DAVID (1810-1876). 8 L.A.S., 1869-1875,... - Lot 69 - Ader

Lot 69
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Félicien DAVID (1810-1876). 8 L.A.S., 1869-1875,... - Lot 69 - Ader
Félicien DAVID (1810-1876). 8 L.A.S., 1869-1875, à son amie Anne de Lage ; 21 pages in-8 ou in-12, enveloppes (une lettre déchirée, réparée au scotch). Belle correspondance sur la musique et la guerre de 1870. [Anne Cognasse de Lage (1844-1901), femme de lettres sous le pseudonyme de Simone Arnaud, a écrit notamment des livrets d’opéra pour Bourgault-Ducoudray, Coquard ou Lalo.] 25 juillet 1869. Il regrette « nos bonnes soirées de musique où je vous voyais si bien mettre le doigt sur les choses qui venaient du cœur. C’est que vous êtes une véritable pierre de touche. Elles vous étaient quelquefois mélangées d’un peu d’amertume ces soirées à cause de ma férocité sur la question du Rythme. Il faut de l’indulgence pour un vieil entêté qui a tant souffert des outrages faits à son dada ». Il l’attend avec impatience pour recommencer. « En attendant quand vous vous mettrez au piano, souvenez-vous des battements rythmiques du maître : le Rythme d’abord, l’expression après »… – [L’Estaque 13 mai 1870], lettre lyrique sur son séjour au soleil, au bord de la mer au château Fallet à L’Estaque près de Marseille ; mais il doit rentrer pour « surveiller les dernières répétitions de Lalla Roukh que l’on va reprendre à l’opéra-comique »… – [Paris 16 août 1870]. « J’ai la fièvre depuis le commencement de cette malheureuse campagne. Je passe mes nuits et mes jours à me désespérer. Hélas ! tant de courage été d’héroïsme si mal dirigés ! […] Que de sang, que de douleurs encore pour arriver à la pacification universelle. Voilà encore des haines accumulées pour cinquante ou soixante ans entre la race latine et la race germaine […] Il y a des momens où je me prends à regretter d’avoir écrit le Rhin allemand, moi qui ai chanté pendant si long temps la fraternité des peuples et l’amour de la nature »… – [7 septembre 1870] : « mon cœur saigne comme le vôtre. Dans quelques jours le Siège va commencer et le sort définitif de la France va se jouer. Quoi qu’il arrive, la France ne peut pas périr. C’est elle qui a affranchi les peuples de la féodalité ». Il doit rester à Paris « pour veiller aux manuscrits précieux de la bibliothèque du Conservatoire »…. – [Pau 21 février 1872]. « J’ai beaucoup souffert de ces tueries, de ces haines acharnées, de cette humiliation de la France ». Mais il garde sa « foi dans le progrès indéfini »… 13 avril 1875. Il s’engage « à donner dans la salle du Conservatoire, avec un personnel irréprochable, l’Eden. Cet engagement n’aura de valeur que si le soussigné gagne le gros lot de l’emprunt 1865 »… On joint des feuilles cueillies à l’Alhambra par F. David (1874) ; une l.a.s. d’Anne de Lage à F. David malade (Manchester 28 août 1876) ; le télégramme annonçant la mort de F. David (29 août 1876) ; une lettre donnant des détails sur ses derniers instants ; une photographie de F. David (par Pierre Petit, format carte de visite) ; 5 portraits d’Anne de Lage, et un ensemble de documents la concernant.
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