Charles GOUNOD. Manuscrit autographe signé,... - Lot 88 - Ader

Lot 88
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Charles GOUNOD. Manuscrit autographe signé,... - Lot 88 - Ader
Charles GOUNOD. Manuscrit autographe signé, Concerto pour Piano-Pédalier et Orchestre, 1889 ; 133 pages in-fol., plus titre. Partition d’orchestre de ce rare Concerto pour piano-pédalier [CG 534]. La page de titre porte cette dédicace : « A Lucie Palicot cette œuvre est dédiée et donnée. Ch. Gounod. 7bre / 89 ». L’œuvre fut exécutée le 6 février 1888 à Angers pour l’Association artistique, et le 4 avril 1890 au Châtelet sous la direction de Gounod dont ce fut le dernier triomphe public ; ce même mois d’avril 1890, salle Érard, « Mme Palicot, l’apôtre infatigable du piano-pédalier, interprétait avec le petit orchestre Colonne : une Suite concertante, un Concerto, une Toccata en fa, un Scherzo-valse, pour cet instrument, toutes œuvres de la composition de Gounod, qui s’intéressait tout particulièrement à son interprète » (Prodhomme et Dandelot). Paul Landormy a raconté l’un de ces concerts, avec « cette toute gracieuse et mignonne personne juchée sur une immense caisse contenant les cordes graves du pédalier sous un piano à queue de concert lui-même reposant sur ladite caisse ; et surtout, ce qui nous surprit, assez agréablement d’ailleurs, ce fut de voir madame Palicot vêtue d’une jupe courte, au genou, bien nécessaire, mais étonnante en ce temps-là et s’escrimant fort adroitement de ses jolies jambes pour atteindre successivement les différentes touches du clavier qu’elle avait sous les pieds, tour semblable à un pédalier d’orgue ». Gounod refusa de faire éditer ce Concerto de son vivant, considérant que son éditeur Leduc louait trop cher les partitions de ses œuvres, freinant ainsi leur diffusion ; il fit don de sa partition à Lucie Palicot, pour lui en assurer l’exclusivité. Sur ce Concerto, en mi bémol majeur, on lira l’intéressante analyse de Gérard Condé (Charles Gounod, Fayard, 209, p. 881-883), à laquelle nous empruntons quelques phrases. Il se compose de quatre mouvements : –Allegro moderato d’un « héroïsme beethovenien : des arpèges conquérants montent à l’assaut des degrés de la gamme […] Le soliste fait son entrée dans le silence ; 12 mesures d’arpèges brisés au seul pédalier »… ; Scherzo en sol mineur à ¾ ; Adagio ma non troppo en ut mineur à C, « une sorte de marche funèbre » ; Final (Allegro pomposo) à 6/8, revenant en mi bémol majeur : « Le rôle plus important des timbres de l’orchestre, le brio de l’écriture du clavier, la verve rythmique soutenue, assurent à ce final une indéniable efficacité ». Le manuscrit est complet ; la partie de piano-pédalier a été mise au net par un copiste, l’orchestration est entièrement de la main de Gounod. Discographie : Howard Shelley, Orchestra della Svizzera italiana, dir. Roberto Prosseda (Hyperion, 2013).
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