Lot n° 95
Estimation :
800 - 1000
EUR
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: 1 280EUR
Maria MALIBRAN (1808-1836). L.A.S. « Maria »,... - Lot 95 - Ader
Maria MALIBRAN (1808-1836). L.A.S. « Maria », 15 septembre [1832, au marquis de Louvois] ; 3 pages in-4.
Charmante et rare lettre de la cantatrice.
« L’année passée j’attendais, j’attendais !! Quoi ? le direz-vous – Vous…. Je ne savais à quoi attribuer un si long silence (car vous pouviez m’écrire ne pouvant venir). J’apprends à l’instant que vous être employé chez un Ministre, roulant voiture à volonté… &c. Moi, pauvre et toujours la même Maria, j’avais été très piquée de votre négligeance à mon égard, cependant avant mon départ je n’ai pu résister plus long-temps à l’envie de savoir de vos nouvelles, je vous ai écrit un petit poulet bien gentil… Mais… Monsieur Fanfan n’a pas voulu se donner la peine de passer à la rue Blanche. Qu’est-ce que ça veut dire ? Monsieur Louvois Fanfan presque Ministre ? Sommes nous trop fiers pour condescendre à incliner la tête vers notre ancienne amie Maria ? Je n’ai pas été rendre visite à Made votre mère croyant que le choléramorbus vous tenoit tout contre moi, sans cela…… […] Je parts demain pour donner un concert au Théatre Royal de Bruxelles, et je dois revenir à la fin du mois. Vous savez, sans doute, que je viens de faire une perte irréparable dans Mr Cottinet, qui agissait pour moi, justement comme un père aurait dû agir. Je ne suis revenue que pour tenir un peu compagnie à sa jeune veuve !! Sans doute vous avez à quoi je passe mon temps. Vous avez, sans doute, qu’il y a des difficultés insurmontables, presque à vomir. Enfin, ce que je n’osais dire il y a 3 ans [allusion à sa liaison avec son futur mari, Charles de Bériot], est maintenant connu de tout le monde par mon propre aveu. Je me réjouis en voyant que touts mes anciens amis approuvent mon choix, à l’exception peut-être de Mme N…, et que mes amis me restent comme par le passé »…
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