Cosima WAGNER. 8 L.A.S. « Cosima », Munich... - Lot 128 - Ader

Lot 128
Aller au lot
Estimation :
800 - 1000 EUR
Résultats avec frais
Résultat : 5 376EUR
Cosima WAGNER. 8 L.A.S. « Cosima », Munich... - Lot 128 - Ader
Cosima WAGNER. 8 L.A.S. « Cosima », Munich puis Tribschen 1868, [à Claire de CHARNACÉ, sa demi-sœur] ; 8 pages in-12 et 18 pages et quart in-8 remplies d’une petite écriture, 2 enveloppes (découpe en bas d’un feuillet vierge). Longues et intéressantes lettres sur leur mère Marie d’Agoult, et sur Wagner, Liszt et Bulow [Munich] 31 janvier. Au sujet de l’encadrement d’une photographie des tombeaux des Médicis par Michel-Ange. 31 mars. Elle prie Claire de lui choisir une « chapeau mantille »… 24 avril. Elle a trouvé un chapeau mantille à Munich. Elle a eu beaucoup de tracas, avec son mari malade : « nous avons craint une fièvre typhoïde ; le danger est passé, mais il est dans un état de prostration qui ne lui permettra pas je crains, de reprendre ses travaux d’ici à quelque temps. La pensée de manquer à son poste l’agite et l’irrite au point que le médecin ne sait s’il doit le retenir plus longtemps. En outre j’ai mon histoire de bonne d’enfants (chacun a la sienne). Vous savez, ou ne savez pas que j’élève mes enfants d’après la méthode Fröbel, les excellents résultats de l’éducation valent à Munich la fondation d’un Kindergarten pour lequel on me prend ma jardinière, et me voilà avec mes quatre enfants sur les bras, cherchant la pierre philosophale ». Elle s’inquiète de « l’état cérébral » de Daniel Stern [Marie d’Agoult]…. Elle est devenue « très monarchique – non plus pour les beaux yeux du roi Louis de Bavière je vous prie de croire, mais parce que je respecte de plus en plus ce qui nous relie avec le passé, et parce que je voudrais voir subsister tout ce qui a eu force vitale un jour. C’est un des points les plus touchants du Boudhisme que le non-anéantissement des dieux du Bramanisme, tous cependant inférieurs au dieu-rédempteur. Cette stupide manie de saper des révolutionnaires de 93, m’a fait prendre en horreur toute cette brutale époque »… 29 avril. « Merci pour les Mille et une nuits que j’attends, quant à la photographie de la Léda, j’avoue que j’aimerais mieux guetter encore la chance d’attraper la lithographie »… 27 mai. « Quand ma marmaille est là, je désire parfois en être délivrée, maintenant qu’elle est loin je m’en sens privée ; on est ainsi bâti »… Elle demande l’impression de Claire sur le Salon. « Plus je me retire des hommes et plus les choses m’intéressent. J’irais volontiers à Bade-Bade, si je n’avais pas peur du monde qu’on y rencontre. La vie parisienne, son luxe et son élégance, me sont devenus si étrangers, que je me ferais l’effet du paysan du Danube »… Le parti catholique entreprend en Autriche « une croisade contre les juifs. J’avoue que je crois le parti plus fort que jamais, et que je ne sache que l’Allemagne du Nord capable de lui mettre un frein ; or comme je considère que c’est aux frères Jésuites en premier lieu qu’on doit la ruine de l’Espagne, de l’Italie, de l’Autriche, et l’abaissement du niveau intellectuel de la France »… Elle relate les festivités pour hier le cinquantième anniversaire de la Constitution, et se montre inquiète de la santé de son mari. « Quant aux Maîtres-chanteurs Dieu vous entende ; pour moi je ne crois guère au succès immédiat d’une œuvre aussi exceptionnelle et d’ailleurs la préoccupation première c’est la réussite de la mise en scène »... [Tribschen 24 août]. Elle presse Claire de venir à Lucerne et Tribschen : « C’est très joli ici, vous savez que j’habite le rez-de-chaussée de la maison dont Wagner occupe le premier, de sorte que nous nous voyons en général à dîner, du reste chacun est aussi libre que possible, comme je me couche avec les poules les soirées n’obligent à rien »… Elle projette un voyage en Italie. Comme Claire, elle ne croit pas « pas à la durée du régime Bonaparte en France, mais je me demande si on gagnera grand chose à un changement »… Puis sur Wagner : « C’est Pasdeloup qui a Rienzi et qui très probablement aura Lohengrin si Perrin ne se décide pas. En attendant on se met à l’œuvre aussi en Italie, et tout ce mouvement en faveur de Wagner est une des choses les plus singulières que j’ai vues »… [Fin novembre]. Elle se porte bien, et mène à Tribschen une vie claustrale : « je me lève à 7 heures, je déjeune à huit avec les mioches après les avoir débarbouillés de pied en cap, à dix heures nous nous promenons dans le jardin, à onze heures il y a le lait de l’une, à midi je la mets au lit, puis je m’attife un bout pour dîner à une heure ; à deux heures je ressors de nouveau avec les mioches, à quatre heures nous goûtons et puis nous jouons, jusqu’à sept heures où je les mets au lit et je tombe de fatigue sur mon fauteuil. Cependant je suis de bonne humeur, ou plutôt d’humeur douce, et j’aime ces jours qui se suivent et se ressemblent, et m’isolent absolument d’un monde qui ne m’a inspiré que de l’amertume ». Elle charge Claire d’acheter des jouets pour les enfants pour Noël… 22 décembre. « Tout va bien à Munich ; Loulou a été souffrante mais elle est rétablie. Mon père [LISZT] donne rendez-vous au baron [
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue