Henri GHÉON (1875-1944). 35 L.A.S., 1895-1915,... - Lot 194 - Ader

Lot 194
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Estimation :
1000 - 1500 EUR
Henri GHÉON (1875-1944). 35 L.A.S., 1895-1915,... - Lot 194 - Ader
Henri GHÉON (1875-1944). 35 L.A.S., 1895-1915, à Édouard Ducoté ; 86 pages formats divers. Intéressante correspondance littéraire au directeur de la revue L’Ermitage. Ghéon y évoque son voyage en Algérie, la relation avec Gide, sa collaboration à l’Ermitage, la mort de sa mère, son installation à Bray-sur-Seine comme médecin (une lettre porte son en-tête Docteur Henri Vangeon), la mobilisation et la guerre, etc. Nous ne pouvons en donner qu’un rapide aperçu (Ducoté a indiqué au crayon le millésime). 1895. Il remercie Ducoté et L’Ermitage de lui avoir « ouvert ses portes » en publiant son « étude sur Griffin »... 1897. Il a reçu les livres de Ducoté, et en fait une étude critique très élogieuse. 1898. Il le remercie de l’envoi de son manuscrit Calypso et explique ce qu’il aime dans cette œuvre : « Votre tragédie n’est pas à proprement parler une œuvre de théâtre mais un traité comme ceux de Gide, sous une forme dialoguée plus continue »... 1899. Organisation d’une rencontre en Normandie : « Ma mère et ma sœur se réjouissent de passer la journée avec votre charmante femme[...] Je reçois en même temps une lettre de Gide qui me dit que sa femme ne peut songer à nous rencontrer à Cabourg. Mais il ajoute [...] qu’il prendra peut-être un de ces jours sa bicyclette pour venir vous surprendre avec son beau-frère et qu’il me télégraphiera pour que je le rejoigne chez vous [...] Nous prendrons le train de 10 h.8 à Trouville et nous serons à 11 h.30 à votre Bretèche »... 1900. Nouvelles de ses travaux d’écriture, des amis qui l’entourent, des difficultés de Paul Fort pour se faire éditer, et du voyage avec Gide en Algérie (une à en-tête du Grand Hôtel à Constantine). 1901. Il s’installe à Bray-sur-Seine comme médecin de campagne ; il visite ses malades à bord d’une voiturette. Il continue son travail littéraire : « une longue chronique où j’avais entrepris de juger Wagner », et « l’eau de vie qui à nouveau distille ». Il veille à ce que la revue ne manque pas de matériaux à imprimer. Il donne des nouvelles des amis qui viennent le voir, qu’il préfère à ses connaissances de Bray... 1902. Il évoque l’enquête de l’Ermitage auprès de deux cents personnalités littéraires, sur la question : quel est le plus grand poète au XlXe siècle. Il déplore les difficultés de Ducoté à produire sa pièce et donne des nouvelles de sa propre production. 1903. « J’ai l’espoir de réintégrer Paris cet hiver [...] Que n’ai-je Paris sous la main et la plupart de mon temps libre. Cela viendra »... 1904. Il est encore à Bray. C’est peut-être la dernière année de parution de l’Ermitage et les derniers poèmes et chroniques qu’il envoie. 1905. Il déplore : « l’intrusion des Van Bever, Léautaud dans l’Ermitage est une triste chose ! Le prochain numéro comporterait-il cinq pages de mes vers ? En tout cas je vous les envoie »… « Je déplore la perte de l’Ermitage [...] Il aurait fallu produire davantage pour occuper la place. La place a été prise, tant pis »... 1908. 2 janvier : « Vous savez que je deviens peintre : j’expose aux Indépendants, sans préjudice de la littérature : un demi roman scandaleux dont la seconde moitié s’active »... 1911. « J’ai usé mes vacances entre les affaires de ma sœur [..].et les répétitions du Pain qui m’absorbent entièrement depuis deux semaines [...] Le surmenage d’un genre nouveau m’éberlue [...] Après plusieurs essais je tiens enfin mon Pierre Franc : Karl, le Dimitri des Karamazov »... 1912. Il raconte la mort accidentelle de sa mère. 1913. C’est maintenant Ducoté qui propose son livre pour une chronique dans un numéro de la NRF. « Dès le retour de Gide je poserai la question de votre livre [...] sans engager encore la revue »... 1915. 10 janvier (sur carte postale militaire), il envoie ses vœux aux Ducoté et son adresse au front, il est « aide major 29e Artillerie » : « Je ne regrette pas mon voyage je vis dangereusement (pas trop, mais un peu) et gaiement ». 13 avril, il raconte son expérience de médecin engagé sur le front de la Somme (qui contribuera à sa conversion) : « On vit au front sous “le fatum” il frappe un peu plus souvent voilà tout mais la “grâce” aussi a les siens c’est dans cet espoir qu’il faut vivre [...] On dit la fin de la guerre prochaine. Pourquoi ? Nous l’ignorons »… Etc. On joint 2 poèmes autographes : Lied en vers libres (1 p.1/2 in-8, signé), et Le Potager (5 pages ½ in-4), juillet 1897.
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