Pierre Bonnard (1867-1947) La Revue blanche.... - Lot 87 - Ader

Lot 87
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Pierre Bonnard (1867-1947) La Revue blanche.... - Lot 87 - Ader
Pierre Bonnard (1867-1947) La Revue blanche. Affiche. 1894. Lithographie. [620 x 805]. Bouvet 30. Impression en couleurs. Belle épreuve sur vélin mince, anciennement entoilée. Large manque comblé et repeint dans le noir au-dessus du mot « revue ». Fins plis et petites cloques liées à l’entoilage. Toutes marges. Première affiche exécutée pour la Revue blanche, revue artistique et littéraire française, créée en 1891, qui perdura jusqu’en 1903. « L’affiche dessinée par Pierre Bonnard donne à voir la rue comme un espace où la revue se déploie et se distribue. Lithographiée en quatre couleurs, cette œuvre fut conçue à l’automne 1894. Elle aurait été vendue et exposée à la Galerie du n° 20 de la rue Laffitte de mai à juin 1895. Les bureaux de la revue ont alors déjà déménagé de la rue des Martyrs au n° 1 de la rue Laffitte, stratégiquement implantés dans le quartier des institutions bancaires et des galeries d’art. La Revue blanche se situe au cœur du marché de l’art parisien et de ses transactions. Reprise lors d’une exposition monographique de l’artiste à Durand-Ruel en 1896, l’affiche de Bonnard ne semble guère destinée à un statut éphémère. Jules Chéret a importé d’Angleterre une « affichomanie », dont Bonnard s’inspire tout en développant un langage plus abstrait et décoratif, plus encore que Toulouse-Lautrec, qui produira une seconde affiche pour la revue en 1895. Alors même que l’affiche comme support relève d’une expérience de la rue, Bonnard utilise ici l’espace urbain pour désigner la revue. Dans un cadrage resserré, on distingue trois figures, à l’extérieur, dans un continuum de noir et de gris : une figure féminine vêtue de façon mondaine et hivernale (peut-être inspirée par Misia Natanson), un jeune garçon rappelant un crieur de journaux, et un homme, vraisemblablement, vu de dos, coiffé d’un haut-de-forme. Bonnard offre certes des représentations féminines sur les trottoirs parisiens depuis 1889, mais c’est le choix de ce thème pour une revue littéraire d’avant-garde qui interpelle, d’autant que le peintre est autant réputé pour ses scènes d’intimité et d’intérieur, ainsi que Félix Vallotton ou Édouard Vuillard. » (Clément Dessy, « Une esthétique de la rue. La Revue blanche au cœur de la ville », in Romantisme, 2016/1 (n° 171), p. 74-88).
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