Jean-Michel MOREAU, dit MOREAU le Jeune (Paris,... - Lot 193 - Ader

Lot 193
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Jean-Michel MOREAU, dit MOREAU le Jeune (Paris,... - Lot 193 - Ader
Jean-Michel MOREAU, dit MOREAU le Jeune (Paris, 1741 - Provins, 1814) Benjamin Franklin accueillant Mirabeau aux Champs-Élysées, 1791 Plume et encre de Chine, lavis d’encre brune. Signée et datée en bas à gauche : « J.M. moreau Le Jne 1791 ». Inscription au verso : « Gravure prise en 1888 dans le portefeuille 140 ». 22,6 x 33,2 cm Provenance : Ancienne collection de Mr Potrelle, marchand d’estampes ; sa vente, Paris, le 20 mars 1805, n° 65. Bibliographie : - M.-J.-F. Mahérault, L’Œuvre de Moreau le Jeune, Paris, 1880, p. 496, n° 548. - E. Bocher, Les Gravures françaises du XVIIIe siècle, Jean-Michel Moreau le Jeune, Paris, 1882, fasc. VI, p. 705. Après avoir été un serviteur zélé du roi, Moreau le Jeune fut un fervent défenseur de la Révolution. Il faisait partie des commissions révolutionnaires avec David et publiait en gravure tous les grands événements de la République. « Ecrivasseur », comme le distinguent les Goncourt, Moreau aimait l’allégorie. Les philosophes Rousseau et Voltaire eurent sa primeur dans les années 1780. Reprenant ici le principe allégorique de L’Arrivée de Jean-Jacques Rousseau aux Champs-Elysées (1780, collection Jean Bonna), Moreau rappelle le ban et l’arrière-ban des illustres prédécesseurs de Mirabeau. La gravure de Masquelier (1792) est ainsi décrite dans la marge : « Mirabeau arrive aux Champs-Elisées. Sur sa tête plane le Génie de la Liberté portant une banderole avec cette inscription : La France libre. Il s’avance vers J.J. Rousseau et lui présente un de ses ouvrages. Franklin lui pose une couronne de chêne sur la tête. Montesquieu, Voltaire, Mably et Fénelon viennent le recevoir. Sur le deuxième plan Démosthène et Cicéron s’entrÉtiennent de l’orateur français et le contemplent. Des génies le suivent chargés de ses œuvres». Comme le précise Bocher, (op. cit., n° 271, p. 108), les inscriptions sur les états successifs se suivent et ne se ressemblent pas. Le papier que tient Mirabeau à la main, où l’on lit au 2e état « Essai sur le Despotisme » devient « Charte Constitutionnelle » au 8e état. L’Essai sur le Despotisme fut publié par Mirabeau en 1776, après sa fuite avec une maîtresse mariée, Sophie de Monnier, et sa condamnation à mort par contumace. La mort de Mirabeau le 2 avril 1791 affecte grandement les Révolutionnaires, qui ne connaissent pas encore son double jeu avec le roi, révélé par la découverte de l’armoire de fer en novembre 1792. Le 4 avril, l’église Sainte-Geneviève est transformée en Panthéon par décret de l’Assemblée Nationale. Le 5 avril, Mirabeau y est enterré en grande pompe, premier des grands hommes à y reposer. C’est à cette cérémonie et à sa signification que fait référence Moreau le Jeune (voir : Catalogue d’exposition, La Révolution française et l’Europe, Paris, Éditions RMN, 1989, deuxième partie, n° 761). En 1794, sa dépouille en est extraite et remplacée par celle de Marat.
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