Lancelot Théodore, comte de TURPIN de CRISSÉ... - Lot 89 - Ader

Lot 89
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Lancelot Théodore, comte de TURPIN de CRISSÉ... - Lot 89 - Ader
Lancelot Théodore, comte de TURPIN de CRISSÉ (Paris, 1782 - 1859) Vue prise à Rome sous l’arc de Janus, 1818 Toile Monogrammée « TT » et datée « 1818 » à droite 96 x 73,5 cm Provenance : Une propriété dans le Jura, dans la famille depuis le début du XXe siècle. Exposition : Probablement Salon de 1819, Paris, N°1094, (« Vue prise à Rome sous l’arc de Janus - On voit à gauche le petit arc de Septime-Sévère, l’église de Saint-Georges, et dans le fond les ruines du Palais des empereurs.») Bibliographie : - T.-B. Émeric-David, « Salon. Cinquième article », in Le Moniteur universel, n°  306 et 307, 2 et 3 novembre 1819, p. 1408 (« Le coloris de M. de Turpin est toujours vrai, fin et brillant. Ses tableaux sont bien composés, lumineux, pleins d’harmonie. Sa vue prise à Rome, sous l’arc de Janus, présente un fond riant et un bon effet de lumière. »). - E. Deschamps, A.-N. Beraud, H. de la Touche et L.-F. L’Héritier, Lettres à David sur le Salon de 1819, Paris, 1819, p. 164-165. C’est en 1818 que Lancelot Théodore Turpin de Crissé effectue son second voyage à Rome qu’il poursuit ensuite jusqu’à Naples où il peint les célèbres vues qui sont publiées pour la duchesse de Berry (1828). Jouissant de sa fortune et d’une carrière prometteuse dans l’administration des arts, le peintre profita de ce nouveau séjour dans la ville éternelle pour réaliser plusieurs œuvres ayant les ruines romaines pour sujet. Nous reconnaissons bien au travers de la voûte de l’arc de Janus, la basilique San-Giorgio-in-Velabro, sur laquelle est adossé l’arc des Argentiers. Turpin a animé son paysage avec, au premier plan, un paysan romain qui a dételé ses deux bœufs richement harnachés, ce dernier détail peut être rapproché d’un dessin de l’artiste conservé au musée du Louvre. L’artiste joue ici de la lumière, plongeant dans l’obscurité le premier plan de sa composition comme pour mieux révéler l’architecture inondée de soleil de San-Giorgio. L’année suivante, au Salon de 1819, Turpin de Crissé expose cinq tableaux. L’un d’eux est remarqué par la critique et fait l’objet d’une longue description : « Jetez les yeux sur la Vue prise sous l’arc de Janus », sous ce portique, privé des rayons du soleil, repose un laboureur fatigué ; des bœufs gris, dont l’espèce appartint à l’Italie, sont couchés, attelés encore au soc qu’ils ont traîné. Une espèce de trophée est attachée au mât de cette charrue, dont le luxe contraste avec la simplicité accoutumée. Deux moines bruns, allant chercher les provisions, passent sous cet arc antique. On aperçoit un temple précédé d’un péristyle soutenu de colonnes et jadis consacré au paganisme ; c’est maintenant l’église Saint-Georges.  Une procession de capucins descend gravement les marches du temple. Dans le lointain on aperçoit les ruines du petit arc de Septime Sévère, entouré d’arbres verts. Ce tableau se recommande à l’attention des gens de goût. La suavité du pinceau, la pureté des lignes de l’architecture, la vérité du ton et l’agrément du faire satisferont les plus difficiles. » (in Lettres à David sur le Salon de 1819, Paris, Pillet Ainé, 1819, pp. 164-165). Nous pouvons rapprocher notre tableau de celui du père de notre artiste qui était également son maître, Henri Roland Lancelot Turpin de Crissé, représentant le même sujet (Angers, musée des Beaux-Arts).
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