George SAND. L.A.S., Nohant 25 janvier 1862,... - Lot 190 - Ader

Lot 190
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Estimation :
700 - 800 EUR
George SAND. L.A.S., Nohant 25 janvier 1862,... - Lot 190 - Ader
George SAND. L.A.S., Nohant 25 janvier 1862, au peintre Charles Marchal à Bouwxiller (Bas-Rhin) ; 5 pages et quart in-8, enveloppe. Jolie lettre à son ami peintre. « Mais qu’est-ce que vous devenez, mon gros ami ? […] Il tarde à mon cœur tendre de vous savoir sorti des glaces et des neiges de l’Alsace, et quand je pense que c’est ma faute, parce que mes portraits vous ont retenu à Paris un temps infini ! Enfin, vous me dites dans votre dernière lettre que vous bravez le froid comme un ours blanc. Êtes-vous heureux d’être fort et jeune ! vous jouissez de l’hiver qui, à la campagne, est tout aussi beau pour les yeux que l’été. Moi je suis enfermée par l’âge et le rhume, et l’oppression au coin de mon feu. Je ne suis pas malade, mais si peu solide encore qu’on me défend de sortir. Je trouve bien longue une convalescence de tantôt quinze mois. – J’oublie du mieux que je peux tout ce qui me tracasse en travaillant comme un vieux nègre ». Elle évoque leur ami Alexandre Dumas fils : « Sa lettre à lui n’était pas gaie. J’avais trouvé depuis un mois une suspension ou un oubli de ces préoccupations que vous savez, mais il y est encore retombé. Espérons que ce sera la dernière rechute ». Elle parle ensuite de « notre ami du Palais royal » (le Prince Napoléon) qu’on a failli perdre : « On l’a caché, mais il a eu un abcès dans la gorge et une fièvre avec délire, très inquiétante. Le voilà sauvé et même sur pied ou à peu près. J’ai été inquiète. Je l’aime, vous savez, et je lui pardonne d’être prince, parce qu’il a des qualités sérieuses et grandes »... Elle interroge Marchal sur les photos de son portrait en vente chez Nadar… Correspondance, t. XVI, n° 9368.
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