Jacques LACAN (1901-1981). Manuscrit autographe,... - Lot 229 - Ader

Lot 229
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Jacques LACAN (1901-1981). Manuscrit autographe,... - Lot 229 - Ader
Jacques LACAN (1901-1981). Manuscrit autographe, La Fonction dialectique de la psychanalyse ; 46 pages in-4. Très intéressant manuscrit de travail sur le transfert et la notion de frustration en psychanalyse. Brouillon ou manuscrit de travail d’une conférence, abondamment raturé et corrigé, paginé 1 à 10, 11A à 24A, puis 11 à 31. Le manuscrit, au stylo bleu, avec soulignures et quelques additions au stylo rouge, est en premier jet, retravaillé et continué. On retrouve les thèmes abordés dans l’Intervention sur le transfert au Congrès des psychanalystes de langue romane de 1951, et dans son étude Fonction et champ de la parole et du langage dans la psychanalyse (1953), recueillies dans les Écrits. « La fonction dialectique de la psychanalyse. 1° Dans l’expérience de la cure : le sens du transfert. Pour parler d’une certaine façon de la psychanalyse / Je m’adresse aujourd’hui au public de la clinique / Vous êtes là pour des raisons, origines très diverses, si diverses qu’à parler trop vite on les dirait de hasard. Comme tout phénomène humain – ce n’est qu’un faux-semblant de hasard : dans le cas d’un phen. collectif on peut trouver un commun dénominateur à ces raisons qui est ce qu’on appelle par définition le sens du phénomène. […] Je dis qu’aucune analyse de la situation analytique qui se fonde sur les frustrations que la règle entraîne – au sens où l’analyste ne donne pas au sujet les satisfactions qui lui demande – approbation de l’analyste – besoin de le connaître – conseil et directions – permissions accordées – silences opposés à ses questions. Frustrations dont on montre parallèlement sur le fait qu’elles font faire au sujet un apprentissage correctif de beauté. Mais qu’elles entraînent une agression dont la décharge par l’interprétation dite du transfert négatif, mène le sujet à une série de régressions imaginaires qui permettent de ramasser en route les fixations archaïques auxquelles s’accrochent en général une série de symptômes tant principaux qu’accessoires qui constituent le tableau de toute névrose »…. Plus loin, il étudie la célèbre analyse de Dora par Freud : « la célèbre analyse de Dora est bien connue. C’est la première fois que Freud promeut la notion du transfert ». Il trace trois croquis pour illustrer son propos. « Dora est cette jeune hystérique que l’œuvre de Freud a fait passer dans l’éternel ». Et il la compare aux « grandes figures romantiques »… « Dora apparait dans les ténèbres du mensonge et disparait avec le sourire fascinant du repos. La psychologie de l’hystérique reste à décrire en termes abstraits. Elle s’édifie sur un fonds physiologique que Freud a admirablement qualifié d’une lésion qu’il indique plus qu’il ne l’explique », comme une « complaisance somatique »… Puis il applique la « voie dialectique » à l’étude du désir. « Toute structure de désir est triangulaire. La structure même de l’objet humain naît de l’intérêt contracté dans l’identification au semblable, se soutient dans la rivalité, s’établit dans la concurrence qui est autant concours et accord qu’elle est lutte et discorde »… Etc.
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