[Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON].... - Lot 355 - Ader

[Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON]. Sophie de Löwenstein, marquise de DANGEAU (1664-1736) dame du palais de la duchesse de Bourgogne, femme du mémorialiste. L.A., mardy [10 septembre 1715, à Mme de Maintenon] ; 4 pages in-4. Précieuse lettre après la mort de Louis XIV (1er septembre 1715). « Je vous ay bien plainte Madame d’avoir eu a essuier les derniers souvenirs du monde puisque vous n’en avez jamais gouté les distinctions importunnes, au moins joüissés de son oubly, je puis vous assurer que sy vous y estiés sansible, vostre amour propre seroit satsifait aux esloges que l’on vous donne […] et vous lessés joüir vos amies de la gloire d’avoir esté unies avec vous ». Elle annonce l’accouchement de Mme de Lévis, et la mort de Mme de la Viueville, veillée par Mme de Pompadour. « Mr de Dangeau a peinne a s’acoutumer a la vie de Paris il ne peut se resoudre a sortir de chez luy par bonheur nos amies ne nous abandonne point tous les jours je vois Madame de Quelus [Caylus] tous les jours et je nay encore sortie que pour cella cest mon unique douceur […] Je ne sais pas encore nostre destinnée pour les pensions ». Elle est « bien resolue de ne plus rien voir ny prince ny princesse que Madame que je verés dans less carmelites […] Je vas songer a mon salut rien ne men dissipera soutenés moy par vos conseilles car pour vostre example il est audessus de mes forces jay un petit cabinet dans une villenne maison ou je goûte la solitude et sacrifie a Dieu ce que j’ay quitté acompagné de l’amertume de mes larmes »… Sur un feuillet joint, Madame de Caylus (1671-1729, nièce de Mme de Maintenon) a ajouté : « Tout n’est point perdu nous revivons il faut que jaille a la promenade, la pluye est douce mes forces sont revenues. Nous nous reverrons et tout ne sera pas perdu ». Ancienne collection Marcel Plantevignes.