Jules BARBEY D?AUREVILLY (1808-1889)

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Jules BARBEY D?AUREVILLY (1808-1889)
Manuscrit autographe, signé «J. B. d?A», Introduction [à Goethe et Diderot, 1880]; 5 pages et demie in-fol. montées sur onglets (qqs répar.), reliure souple maroquin rouge, titre doré sur le plat sup., étui (Alix). Beau manuscrit de la Préface pour Goethe et Diderot.{CR}C?est en 1880 que Barbey fit publier chez Lemerre les articles, parus dans Le Constitutionnel de 1873 à 1877, qu?il avait consacrés à Goethe et à Diderot. Barbey explique tout d?abord la nécessité qu?il y avait à faire cette réunion; Goethe et Diderot étant «des esprits de nature identique», il établit une filiation directe entre eux avant de présenter plus particulièrement la personnalité de Goethe «qui remplit jusqu?aux bords le XIXe siècle & bouche tous les horizons de la pensée moderne de son insupportable ubiquité. Insupportable ! Si elle l?est en effet, cette ubiquité n?est plus divine»... Barbey se défend de tout ressentiment français et rappelle le rôle joué par la France dans le développement de la philosophie et de la littérature allemandes tout au long du XIXe siècle: «Oui, la France, la séductible France qui s?éprend de toute chose & de toute personne étrangère, a européanisé la gloire de Goethe. Sans elle, il serait encore dans le fossé de l?Allemagne». Il rappelle l?intérêt manifesté par Napoléon lui-même, cet esprit «suraigu et à la netteté transcendante», et se demande si Voltaire, «le seul homme du XVIIIe siècle chez qui l?imbécile philosophie n?avait pas enniaisé l?esprit resté français, Voltaire qui méprisait Diderot», n?aurait pas également respecté Goethe. Après le succès de Werther, Goethe a «patiné pendant quatre vingts ans sur cette glace fragile de l?admiration des hommes, qui, pour lui, ne s?est jamais rompue et sans accident et sans arrêt, il a glissé et est entré d?un seul trait continu, dans sa tranquille immortalité ! [...] Goethe ne connut ni les revers ni les dangers. Assurément, il travailla trop pour qu?on puisse l?appeler le Lazzarone de la célébrité, mais l?opinion
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