DIDEROT (Denis)

Lot 32
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Estimation :
500 - 600 EUR
DIDEROT (Denis)
La Religieuse. Paris: Buisson, an cinquième de la république (1796). - In-8, (2 ff.), 411 pp. Chagrin rouge, double filet doré en encadrement et fleuron doré aux angles et au centre sur les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées, doubles gardes (reliure moderne). Adams, Bibliographie des oeuvres de Denis Diderot, II, RC2. Contrefaçon anglaise rare, parue la même année que l'originale que l'on confond parfois avec celle-ci. Ce roman est une mystification écrite par Diderot entre 1760 et 1780. Composé comme les mémoires de Suzanne Simonin, placée de force au couvent de Longchamp par ses parents, il constitue une critique acerbe des institutions religieuses de cette époque. "Le projet de ce roman est né d'un fait divers bien réel qui est lui-même une transgression: en 1758, une religieuse, Marguerite Delamarre, a réclamé contre ses voeux, mais elle a perdu son procès et doit rester dans son couvent. Un ami de Diderot, le marquis de Croismare, s'est ému de ce cas inhabituel et, en compagnie de Grimm, Diderot voit là l'occasion d'une plaisanterie: ils vont écrire au marquis, au nom d'une religieuse imaginaire, des lettres touchantes demandant son aide dans un cas analogue. Il ne faut attacher à cette anecdote que l'importance qu'elle prendra lorsque Diderot aura l'idée de s'en servir pour boucler son roman. L'essentiel, au départ, est qu'il se pique au jeu, oubliant la plaisanterie, et que la prétendue correspondance devient un mémoire très critique sur la vie dans les couvents" (Lucette Perol, La Religieuse de Diderot et la dynamique de la transgression, in: Normes et transgression sociale au XVIIIe siècle, PUF, 2002, pp. 163-164). Exemplaire en modeste reliure moderne. Quelques rousseurs éparses et quelques taches bleues claires. Traces de blanc recouvrant des taches à quelques feuillets, notamment page 140
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