René BENJAMIN (1885-1948)

Lot 69
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300 - 400 EUR
René BENJAMIN (1885-1948)
Manuscrit autographe signé, Courrier de guerre. Un soir, à Rome..., [Rome 31 octobre 1939]; 12 pages in-4, montées sur onglets et reliées en un volume demi-chagrin vert (dos passé).{BR} Sur Mussolini. Le manuscrit, rédigé à l'encre noire, présente de nombreuses ratures et corrections; il a servi pour l'impression de l'article dans Candide, sous forme de lettre ouverte à Anatole de Monzie, ministre des Travaux Publics. Benjamin revient sur les principes nobles qui ont, selon lui, guidé Mussolini, un «homme extraordinaire [?] L'idéal, l'esprit, voilà donc ce que soutint d'abord Mussolini, pour le peuple, par le peuple, selon la formule qu'il vient de reprendre. Il fut, après la guerre, le premier grand révolutionnaire, le premier et le plus audacieux. Il comprit sur l'heure ce que d'autres mirent quinze ans à consentir, que la société d'avant-guerre n'était plus viable. [...] La guerre avait confronté les classes. Devait-il en résulter un esprit de lutte ? Au contraire, la fraternité s'imposait entre toutes les valeurs, opposées à toutes les déficiences. [...] Il n'y avait aucune raison pour que la France prît ombrage de cette politique de courage»... Il poursuit à propos des sanctions prises à Genève contre l'Italie en 1935: «L'Italie entière se serra autour de son chef meurtri, mais dont la volonté restait intacte en face de cinquante-deux nations menaçantes. [...] Il n'y avait aucune raison pour que la France, dans ses traditions de liberté et de fierté généreuse, ne frémît pas devant cette situation tragique. Mais elle avait signé à Genève des contrats de platitude»... Il termine en évoquant l'Exposition universelle de 1942, «l'Olympiade des civilisations», que Rome, malgré une Europe en guerre, envisage d'accueillir; l'occasion selon lui pour la France «d'envoyer à l'Italie et au génie de son Chef un salut d'admiration».{BR}
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